Le polar Suédois est devenu en genre en soi, énigmes multiples, courses à travers un pays étendu et souvent hostile, meurtres glaçants. On connaît bien sûr Camilla Lackberg, Henning Mankell. Voici Kjell Eriksson ! Et il mérite le détour !
Une jeune femme et sa fille de six ans marchent au bord d’une route ensoleillée dans la campagne près d’Uppsala, en Suède. Elles sont brutalement fauchées par une voiture qui prend la fuite.
Appelés sur place, le commissaire Ann Lindell et son équipe pensent bien sûr à un banal et tragique accident de la route. Mais lorsqu’ils cherchent à joindre le mari et père, Sven-Erik Cederén, il est introuvable et injoignable. Il devient alors le suspect numéro 1.

L’enquête se dirige alors vers le laboratoire pharmaceutique dans lequel le mari travaille. Ont-ils des choses à se reprocher ? Pourquoi Sven-Erik s’est-il récemment disputé avec son associé ?A cause d’un terrain acheté en République dominicaine ? Mène-t-il une double vie ?
Toute l'équipe est à pied d'œuvre pour résoudre l'affaire, sauf Ann peut-être, préoccupée par son histoire d'amour chaotique avec Edvard. Elle assume ses choix de femme libre, la priorité donnée à son travail, les aventures d'un soir.
L’enquête piétine jusqu’au jour où une femme qui préfère garder l’anonymat contacte le commissariat.
« Le cercueil de pierre » est un polar efficace et rondement mené. L’auteur y décrypte la société suédoise et dénonce, sur fond d’évasion fiscale et d’expérimentations pharmaceutiques, les dérives du capitalisme .

Léo, c’est Léocadie, une jeune femme pétillante de vie, insouciante, qui détonne dans ce village du Pays
Basque occupé par les nazis. Sa maison sert d’auberge à des officiers allemands, et elle, comme ses
soeurs, doit les servir sans broncher. Ce qui ne l’empêche pas d’irradier de beauté, de liberté. Et de
fréquenter en secret le beau Félix, un jeune soldat allemand. Ils vivent ensemble une grande passion
amoureuse. Mais la guerre arrive à son terme et Félix est envoyé sur le front russe. Ils ne se reverront
plus. Mais peut-on oublier un amour comme celui-là ?
L’autrice s’appuie sur une histoire vraie, celle de sa grand-mère, longtemps tue. A partir d'une
photographie prise durant le conflit et retrouvée en 1961 par le mari de Léo, Mayana Itoïz brosse un
portrait bienveillant et touchant de cette jeune femme malmenée par l’Histoire. Les couleurs délicates
viennent contraster avec la douleur exprimée. La narration tout en légèreté est ponctuée de sauts dans le
passé, vingt chapitres, vingt tranches de vie les plus signifiantes dans le parcours de la fonceuse Léo entre
1940 et 1945.
Mayana Itoïz est une illustratrice jeunesse, créatrice avec Wilfrid Lupano et Paul Cauuet de la série à
succès Le Loup en slip. Elle nous livre ici un récit plus intime dans un album délicat, très émouvant.

Au début du XXème siècle, de nombreux Japonais se sont exilés aux Etats-Unis mais ils sont partis seuls. Alors une fois installés ils décident de trouver une épouse, japonaise bien sûr, qu’ils choisissent sur catalogue. Ce magnifique roman-choral donne la parole à ses femmes anonymes.
Elles viennent de tout le pays pour prendre le bateau vers San Francisco.Leurs voix se mêlent pour nous faire connaître à nous lecteur d’où elles viennent, la ville, la campagne, la montagne...et certaines qui n’avaient jamais vu la mer.
Elles nous confient leurs appréhensions,leurs doutes, leurs rêves, l’espoir d’une vie meilleure.
A l’arrivée, elles découvrent la vie d’exilées et des maris aussi jeunes et pauvres qu’elles. L’abrutissement dans le travail sera probablement le destin de chacune.
Ce récit, c’est toute une chronique de la vie de ces immigrants japonais des années trente aux Etats-Unis, dont la cohabitation avec les Américains est difficile, parsemée d’embûches.La maîtrise de la langue anglaise par ces femmes est laborieuse, elles ne parviennent à apprendre que quelques mots durant leur séjour.
Un court roman dense, émouvant, bouleversant sur une page  méconnue de l’Histoire.

Un émouvant conte écologique pour les amoureux de la liberté et du grand bleu.
Coup de coeur de Florence qui animera la rencontre le 9/11

Roman digne d’un très bon policier qui nous plonge
dans la course folle de cinq protagonistes qui partent à sa recherche et tentent
d'élucider ce mystère. Tous ces personnages se retrouvent dans l’amour de la
musique qui les transcende. Le personnage principal de ce roman est bien la
musique.
Hélène Gestern arrive subtilement à nous restituer, de son écriture ciselée, les émotions liées à la musique. Une lecture pleine de suspens qui passionne dès les premières pages. Ne surtout pas penser que ce n’est pas accessible sans être mélomane, je ne le suis pas et je me suis surprise à écouter des sonates pendant ma lecture. Un moment de grâce...