La Veuve

Fiona Barton

Fleuve Editions

  • Conseillé par
    26 juin 2019

    2010. Jane est veuve désormais, son mari Glen a été tué accidentellement par un bus. Assaillie par des journalistes à son domicile, elle n’est pas bizarrement éplorée pourtant sa vie vient de basculer. Sauf que quatre ans plus tôt, son mari a été accusé d’avoir enlevé une petite fille de deux ans puis mis hors de cause.

    Je recule souvent devant les polars et les thrillers mettant en scène la disparition d’enfants par crainte que ça soit tordu. Mais là, pour ma plus grande surprise, Fiona Barton ne cherche pas le sordide ou le glauque. La vie du couple nous est racontée par Jane sur plusieurs périodes à partir de leur mariage. Réservée, elle était coiffeuse et Glen travaillait dans une banque. Comme bon nombre de couples, ils avaient l’envie de fonder une famille. Les années ont défilé sans que ce désir soit réalisé. Le comportement de Glen a changé, il a perdu son travail et s’est enfermé de plus en plus en souvent devant son ordinateur.
    Jane sait-elle quelque chose ? Glen était-il coupable ? Qui est vraiment Jane ? Etait-elle manipulée par son mari comme on le pense? Le policier chargé de l’enquête et une journaliste cherchent à découvrir la vérité. Alternant les trois récits, ce thriller nous harponne habilement et il est difficile à lâcher.

    De nombreuses ambiguïtés apparaissent et de nouvelles pistes se dessinent avec une tension bien présente. Fiona Barton évite toute forme de vulgarité et dépeint sans pincettes une certaine forme de journalisme sensationnel. On doute et on s’interroge sur de nombreux points jusqu'aux toutes dernières pages.
    Très bien mené avec un suspense psychologique constant, je recommande ! Et en plus, il est paru depuis en poche (et hop, vous n'aurez pas d'excuse).


  • Conseillé par (Libraire)
    27 février 2017

    La vie de Jane Taylor est bouleversée deux fois. La première, lorsque son mari est accusé de l'enlèvement d'une petite fille qui n'a jamais été retrouvée et la seconde, lorsqu'il meurt, écrasé par un camion en traversant la rue. Jane est la femme d'un monstre et en tant que telle, elle fascine, d'abord une journaliste qui espère bien faire le coup de sa carrière, mais aussi le policier chargé de l'enquête sur la disparition de la fillette, qui espère bien clore cette affaire une bonne fois pour toute. Jane Taylor doit alors raconter sa vérité...

    A la fois dans le passé et le présent, Jane Taylor nous raconte sa vie par morceaux. De sa rencontre avec Glen son mari, aux premières années de leur mariage et jusqu'à cette terrible disparition, le lecteur suit le fil des pensées de cette femme brisée. Poussée par le policier et la journaliste, "La femme du monstre" doit faire face à ses propres souvenirs.
    Fiona Barton livre un très bon roman policier qui tient le lecteur dans ses griffes jusqu'à la dernière page.


  • Conseillé par
    26 janvier 2017

    Psychologie d'une disparition

    Il faut attendre les dernières pages pour connaître la vérité ... Mais, tout au long du texte, de rebondissement en rebondissement, Fiona Barton nous entraîne dans un véritable tourbillon de petits chapitres parfaitement équilibrés, nous menant par le bout du nez jusqu'au final. C'est parfaitement maîtrisé et remarquable. L'histoire se déroule sur quatre années autour de plusieurs personnages qui cherchent ou cachent la vérité. La tension monte peu à peu autour de la disparition d'une petite fille et touche à des sujets divers, pédopornographie, mensonges dans le couple, cupidité, haine et j'en passe. Très réussi.


  • Conseillé par
    24 janvier 2017

    Angleterre, policier

    Si le début du roman m’a fait penser à « La femme du monstre » de Jacques Expert, l’histoire prend vite une autre direction.

    Oui, il est question d’une « femme de monstre » qui nous livre sa version de son histoire, mais aussi celle du policier chargé de l’enquête, ainsi que celui d’une journaliste ambitieuse et plutôt douée qui se fait ouvrir la maison de Jane.

    Dans la première partie du roman, l’auteure plante le décor : Jane jeune mariée que l’on devine sous la coupe de son mari. Le comportement bizarre de celui-ci : d’abord employé de banque, il se fait renvoyer mais refuse d’avouer que c’est de sa faute.

    Comment le policier mène l’enquête de son côté : les différentes pistes suivies, y compris la mise en accusation de la petite Bella disparue jusqu’à arriver au mari de Jane.

    Puis la seconde partie retrace le déroulement des événements depuis l’enlèvement jusqu’à la mort de Glen.

    Enfin, la troisième partie la plus palpitante, nous délivre la clef de l’histoire.

    L’auteure nous dévoile les coulisses de la cyber-pédopornographie sans jamais être voyeuse ou vulgaire : avatar, forums, chat-room n’auront plus de secret pour nous après cette lecture.

    Mais il est également question des relations de couple : Jane devine, dès les premiers soupçons des enquêteurs, que son mari est impliqué dans la disparition de la petite Bella. Mais elle ferme les yeux, et défend même son mari jusqu’au bout.

    Pourtant, au fur et à mesure de la lecture, il apparaît que Jane est une femme en mal d’enfant, n’ayant jamais pu en avoir à cause de la stérilité de son mari. Une question se pose alors : qui est le plus manipulateur des deux dans le couple ?

    J’ai aimé cette histoire qui rebondit à chaque nouveau chapitre, nous dévoilant des éléments nouveaux et une autre façon d’envisager les rapports de ce couple explosif. Jusqu’au dénouement final, inattendu.

    Un premier roman maîtrisé et réussi.

    L’image que je reteindrai :

    Celle de Jane maîtrisant parfaitement son discours et ce qu’elle dévoile à la journaliste, toujours devant une tasse de thé.

    Alex Mot-à-Mots


  • Conseillé par
    22 janvier 2017

    Tout est bien qui finit...

    en partenariat avec Fleuve Editions

    Lorsque Jane rencontre Glen, elle tombe immédiatement sous le charme de cet homme un peu plus âgé qu’elle, très sûr de lui et qui lui apporte justement cette confiance qui lui a toujours manqué. Le mariage, célébré dans l'intimité, est suivi du déménagement dans un joli petit pavillon de banlieue où ils vont désormais mener une existence bien tranquille. Certains pourraient la trouver morne, mais elle convient parfaitement à Jane. Seule ombre au tableau, le bébé qui tarde à arriver, et Glen qui ne veut pas entendre parler d’adoption…

    La vie suit donc son cours, lorsqu’une tempête s’abat sur eux. Glen est accusé d’avoir enlevé puis tué une fillette qui jouait dans son jardin. Un faisceau d’indices le désigne comme coupable, mais aucune preuve. Il est libre mais suspect, et plus personne évidemment ne veut le faire travailler, plus personne ne veut les fréquenter, plus personne ne veut même les approcher. Cet enfer va durer quatre ans, jusqu’à ce que Glen se fasse renverser par un bus (ce qu’on sait dès les premières pages) et qu’il emporte son secret. Car le mystère est double : est-il coupable ou pas de ce dont on l’a accusé ? Et s’il l’est, Jane est-elle ou au courant ou l’ignore-t-elle ? Tout au long de ce roman, la question reste ouverte et la vérité ne nous sera révélée que dans les dernières pages. En dehors de l’intrigue à suspense que signe Fiona Barton-la romancière, Fiona Barton-la journaliste, elle, enquête sur ce milieu des prédateurs sexuels et s’interroge sur l’ignorance ou la complicité qu’elle soit active ou passive de leurs compagnes.

    **[Lire également notre interview de Fiona Barton](http://www.onlalu.com/2017/01/18/fiona-barton-24739)**

    Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u