• Conseillé par
    2 mars 2022

    Du Monde aux Balkans

    Pour fuir le chœur tragique des femmes de son clan et guérir des traumatismes du passé, la narratrice, bulgare exilée en Nouvelle-Zélande puis en Écosse, se rend aux sources de son récit familial : deux lacs de diamant, dont les territoires et les populations sont écartelés entre l'Albanie, la Macédoine et la Grèce. Elle en explore les rivages habités de fantômes et meurtris par la violence. Elle en récolte les récits et les visages, empreints d'autant de méfiance que de tendresse, de silences que de sourires. Un prix Nicolas Bouvier mérité, qui porte avec élégance et douceur un regard intime et collectif sur notre histoire européenne.

    Anne-Marie


  • Conseillé par (Libraire)
    20 novembre 2021

    Coup de coeur Allan

    Depuis "Lisière" Kapka Kassabova dessine un chemin. Un chemin peuplé d'histoires, de visages et de mythes. Un chemin qui a débuté aux confints de l'Europe, sur la terra incognita de son enfance, le long d'une frontière géographique bordant sa bulgarie natale, la Grèce et la Turquie. Un chemin pour mettre fin à l'exil, franchir la Lisière et écrire une autre histoire.

    "L'Écho du lac", c'est l'autre bout du chemin qui nous mène à présent à la source de l'histoire maternelle de Kapka, au cœur des Balkans, dans cette region à cheval entre la Macédoine du Nord, l'Albanie et la Grèce, Ohrid et Prespa, les deux plus anciens lacs d'Europe, les deux parties d'un tout que la montagne enlace. Une odyssée en temps de guerre et de paix où Kapka fait résonner à nouveau toutes les voix des sans voix dans un récit polyphonique entremêlant histoires familiales, légendes locales et faits historiques, nous livrant au gré d'un cheminement beau et fort une réflexion magnifique sur l'identité et un regard plein de compassion pour les peuples, les langues, les religions et les cultures qui cohabitaient autrefois dans cette région et cohabitent encore parfois malgré les blessures de l'histoire et le joug de quelques hommes.

    Un chemin pour se guérir d'un monde en fragments et du bonheur d'être triste. Pour s'abandonner à son terme à un crépuscule bienheureux dans les eaux bleues translucides et profondes d'un vieux lac.