Les enfants endormis

Anthony Passeron

Globe

  • Conseillé par (Libraire)
    2 avril 2023

    Désiré, l'aîné du boucher du village, est différent de son frère cadet. Premier bachelier de la famille, il travaille chez un notaire. Il jouit d'une grande liberté, aime la fête et ses excès, fréquente les boîtes de nuit. Il fait un voyage à Amsterdam, d'où son oncle ira l'extraire, et en ramène la cocaïne, fera partie des "enfants endormis" que l'on retrouve dans la rue une seringue piquée dans le bras. Sa jeune femme se drogue aussi. On ne connaît pas encore le danger de s'échanger les seringues. Tous deux seront contaminés par le sida, ainsi qu'Émilie, leur fille qu'elle mettra au monde. Ils n'identifient pas les symptômes qui apparaissent. Comment le pourraient-ils, le virus est encore inconnu. Dans ce petit village où tout se sait, le famille se tait, la mère élude tout, criant qu'elle ne "voulait pas y croire que son fils, il se piquait". La famille a honte, est désespérée. Autour d'elle, le village se tait. Quand Désiré est hospitalisé à Nice, loin du village, les adultes de la famille le visiteront jusqu'à son décès.

    De tout cela, la famille ne parlait pas. Anthony Passeron a attendu trente ans avant de poser des questions, de chercher à briser la chape de silence recouvrant une histoire jamais partagée. Il s'est attelé à l'écriture de ce récit "pour que l’histoire de mon oncle, l’histoire de ma famille, ne disparaissent pas avec eux, avec le village. Pour leur montrer que la vie de Désiré s’était inscrite dans le chaos du monde", et aussi pour que les membres de sa famille sortent "de la solitude dans laquelle le chagrin et la honte les avaient plongés".
    Entre les paragraphes de l'histoire de sa famille, Anthony Passeron déroule l'histoire de la recherche qu'ont mené des médecins et des chercheurs, pour identifier le virus et trouver le traitement. Un lutte acharnée, avec des échecs, des impasses, des rivalités entre les français et les américains. Les pionniers qui ont mené cette recherche - depuis le début des années 1980 - qui a abouti - vers 1996 - aux trithérapies ont été plus souvent méprisés que respectés et aidés. Qu'Anthony Passeron cite leurs noms et leur travail est un hommage à Willy Rozenbaum, Jacques Leibowitch, Françoise Brun-Vézinet et à leurs équipes et collègues.
    Le récit est d'une grande pudeur. Il prend place à côté d'autres récits de personnes morts du sida * avec, en plus, l'histoire de la recherche médicale et scientifique. Il met des mots sur ce que n'ont pas pu dire ceux qui, ignorants, ont vécu dans la douleur et dans la honte avant la découverte des trithérapies.
    C'est un beau récit extrêmement émouvant.

    * Lire aussi : Jonas Gardel - N’essuie jamais de larmes sans gants, Gaïa, 2016


  • Conseillé par
    3 janvier 2023

    Un roman intense

    C'est l'histoire d'un fils adoré que l'on a porté aux nues, à qui l'on a tout offert. Et qui s'est échiné à tout détruire, à commencer par lui-même, dévoré par la drogue et aspiré dans le néant par le sida.

    C'est aussi l'histoire de cette maladie, de ces médecins qui n'ont pas tourné le dos à des malades que la société rejetait.

    Mais c'est surtout l'histoire d'une famille détruite, ravagée par la maladie mais qui va se battre et se battre...

    C'est un 1er roman pour Anthony Passeron et l'histoire vraie de sa famille.

    Roman intense, sur des notes très tristes par moment. Lu d'une traite impossible à lâcher !

    Conseillé par Patricia D. (Librairie Madison)


  • Conseillé par (Libraire)
    28 décembre 2022

    Plongée dans les années 80 dans l'arrière-pays niçois où les souvenirs de l'auteur et l'histoire de sa famille s'entremêlent aux tâtonnements de la médecine face aux premiers cas du sida. Brillant !
    - Manon


  • Conseillé par (Libraire)
    3 décembre 2022

    Oraison funèbre

    Il y a, dans la famille du narrateur, comme un silence, une absence, des photos rangées dans une boite à chaussure "qu'on ne laisse jamais ouverte" très longtemps. Lorsqu'il demande à son père quel est le plus lointain voyage que celui-ci ait fait, la réponse l'étonne, Amsterdam. Pourquoi Amsterdam ? "Pour aller chercher ce gros con de Désiré". Réponse lapidaire, taiseuse qui cache des monceaux de chagrin et de secrets.
    Dans cette famille installée dans l'arrière-pays niçois, on est boucher de père en fils, commerçants prospères et respectés, durs à la tâche et travailleurs, on tient son rang. Désiré (ce nom !) est l'ainé, le préféré, celui qui a fait ses études à Nice. Il travaille chez le notaire du bourg. Prestige et fierté. Alors quand il revient les yeux trop cernés de ses week-ends de bringue à Nice, on ferme les yeux. Et quand il commence à manquer de l'argent dans la caisse, on botte en touche. Désiré, l'air de rien, sans d'abord se départir de son aura de fils chéri, s'enfonce doucement dans l'héroïne, de plus en plus maigre, et de plus en plus livide. Le fils prodigue se marie, a un enfant. Le couple s'enfonce dans la dope, et lorsque ces deux-là commencent à tomber malades sans que l'on sache trop d'ou viennent ces pneumonies et ces taches sur la peau, notre coeur de lecteur se serre. On est dans les années 80, et nous savons que le SIDA se développe à vitesse fulgurante, nous savons que l'ignorance et la peur ont condamné des malades à mourir seuls, comme des pestiférés. Les parents de Désiré, malgré un déni obstiné (notre fils ne peut pas avoir attrapé cette maladie) l' accompagneront jusqu'au bout, sans jamais lui lâcher la main, partageant avec le corps médical la détresse liée à l'impuissance; Et pourtant, simultanément et dans tout le roman, en chapitre alternant, se déroule l'incroyable fil de l'identification du virus par les épidémiologistes, et la course effrénée avec les équipes américaines pour être les premiers à trouver un vaccin. Des premières apparitions d'une maladie nouvelle et dévastatrice jusqu'à la mise au point des trithérapies, Anthony Passeron déroule le fil d'une épopée scientifique.
    Avec ce premier roman, Anthony Passeron en entre-mêlant une chronique familiale tragique et bouleversante avec un quasi thriller scientifique réalise une entrée assez fracassante dans notre paysage littéraire.


  • Conseillé par (Libraire)
    30 novembre 2022

    le fils aîné de cette famille d'artisans bouchers de l'arrière-pays est le 1er à aller à la ville pour obtenir son bac.
    Malheureusement grisé, il prendra goût à l'héroïne ...
    En alternance, l'auteur raconte la découverte du sida avec les rivalités entre les chercheurs que cela a impliqué ...
    Passionnant et émouvant !

    Manon Tezier, libraire Charlemagne La Valette


  • Conseillé par (Libraire)
    23 novembre 2022

    Enquête familiale, enquête médicale. Au début des années 80, l'oncle de l'auteur, héroïnomane, meurt du Sida. Ses proches, pétris de honte, imposent l'omerta. Anthony Passeron rouvre ce dossier familial tabou. Il alterne habilement l'histoire intime de sa famille et la lente et difficile quête des scientifiques et médecins, entravés dans leurs recherches par les pouvoirs et l'opinion publics. Une pépite de la rentrée.


  • Conseillé par (Libraire)
    21 novembre 2022

    Des bobines en Super 8 réveillent une histoire douloureuse, un souvenir tut, celui de l'oncle, le fils tant aimé, l'héroïnomane qui mourra du sida. Histoire d'une famille, l'histoire d'une campagne qui perd ses repères, mais également l'histoire d'une maladie, ce fléau et la solitude des chercheurs.
    Un double récit d'une formidable justesse.

    Delphine


  • Conseillé par (Libraire)
    15 novembre 2022

    Anthony Passeron fouille dans les secrets de famille à la recherche de Désiré, cet oncle inconnu sur lequel plane un voile de mystère. Au cours de son enquête, il se confronte à l'histoire du SIDA en France. Alternant le récit familial et l'enquête médicale, l'auteur nous en apprend autant sur l'époque que sur la maladie en elle même. Ce beau texte fait toute la lumière sur les étapes de la recherche, sans rien omettre du déni face à l'ampleur de l'épidémie, des malades exclus et de la tragédie commune de milliers de familles. Alors Désiré retrouve sa place dans la mémoire familiale. Passionnant, émouvant, puissant !


  • Conseillé par (Libraire)
    7 novembre 2022

    Anthony Passeron fouille dans les secrets de famille à la recherche de Désiré, cet oncle inconnu sur lequel plane un voile de mystère. Au cours de son enquête, il se confronte à l'histoire du SIDA en France. Alternant le récit familial et l'enquête médicale, l'auteur nous en apprend autant sur l'époque que sur la maladie en elle même. Ce beau texte fait toute la lumière sur les étapes de la recherche, sans rien omettre du déni face à l'ampleur de l'épidémie, des malades exclus et de la tragédie commune de milliers de familles. Alors Désiré retrouve sa place dans la mémoire familiale. Passionnant, émouvant, puissant !


  • Conseillé par (Libraire)
    24 octobre 2022

    Si juste, si poignant

    En évoquant le figure de son oncle dans les années 80, jeune noceur devenu dépendant à l'héroïne avant de contracter le SIDA, Anthony Passeron dresse le portrait bouleversant d'une famille commerçante de l'arrière-pays niçois, confrontée à l'impensable d'une maladie inconnue alors. Avec délicatesse et d'un regard toujours attentionné, il interroge par des scènes, des mots, des situations et des images soigneusement choisies, les silences et les non-dits. Il met en miroir de l'histoire familiale, la course poursuite des médecins et des chercheurs pour lutter contre cette nouvelle maladie. Jamais sordide, ce premier roman est juste et poignant. Il porte ses personnages comme on porte sur ses épaules un être aimé et fragile pour qu'il soit vu, enfin. Par là même, il montre à quel point toutes les strates de la société française ont été touchées par le SIDA, y compris dans le monde rural.


  • Conseillé par (Libraire)
    15 octobre 2022

    Tout une époque

    C’est l’histoire d’une époque, d’un combat, d’une vie ; celle de Désiré et de sa famille, mais aussi le combat des chercheurs, des professeurs Montagnier, Barré-Sinoussi, Brun-Vézinet, Rozenbaum et tous les autres qui ont lutté pour comprendre et vaincre le SIDA.
    Un stylet très fluide pour ce récit bien documenté.

    Isabelle


  • Conseillé par (Libraire)
    4 octobre 2022

    Au cœur des années 80, dans l'arrière-pays niçois, l'épidémie de sida frappe une famille. Entre déni et préjugés, abnégation et résilience, Anthony Passeron partage avec nous son histoire familiale et l'aventure médicale semée d'embûches à laquelle est confrontée au même moment l'élite scientifique.
    Un récit bouleversant.

    Sébastien.


  • Conseillé par
    29 septembre 2022

    drogue, famille

    Un rappel des faits ? Un roman ? Difficile à dire, mais ce n’est pas cela qui importe.

    Un livre très bien écrit que l’on ne lâche pas, sur le SIDA.

    Les chapitres alternent entre ceux rappelant les faits nationaux et internationaux concernant la découverte de la maladie, et ceux concernant la famille de l’auteur et plus particulièrement son oncle Désiré.

    J’ai eu de la peine pour Désiré, enfant aîné chéri destiné à reprendre la boucherie familiale, premier à avoir son baccalauréat mais préférant chevaucher le dragon de l’héroïne.

    Elle m’a agacée, la grand-mère du narrateur qui ne se rend compte de rien et nie jusqu’au bout la réalité, et, quelque part, son échec.

    J’ai été passionnée par le rappel des recherches colossales entreprises pour tenter de soigner une population que personne ne prenait en compte.

    Des chercheurs empathiques dont les patients avaient souvent le même âge qu’eux.

    Des chercheurs qui travaillaient en équipe sur tout le territoire (sans Internet à l’époque) et qui étaient issus de plusieurs disciplines médicales.

    J’ai aimé le prologue qui explique que ce livre pour sa famille est écrit pour leur montrer que la vie de Désiré s’était inscrite dans le chaos du monde, un chaos de faits historiques, géographiques et sociaux. Et les aider à se défaire de la peine, à sortir de la solitude dans laquelle le chagrin et la honte les avaient plongés.

    Une lecture qui m’a parlé et dont j’ai aimé le regard et l’analyse sur les faits internationaux et les faits familiaux.

    Une citation :

    Le péché intime d’avoir voulu vivre une sexualité libre, eu des relations homosexuelles, de s’être injecté de l’héroïne en intraveineuse (…), d’avoir voulu satisfaire son désir d’enfants quand on se savait pourtant condamnée. Des malades étaient plus coupables que d’autres. (p.181)

    L’image que je retiendrai :

    Celle de Désiré et de sa femme Brigitte, au loin sur les photos de famille, maigres et édentés, mais pourtant toujours présents.


  • Conseillé par (Libraire)
    26 septembre 2022

    MAGISTRAL! ♥️♥️♥️

    Les Enfants endormis gisaient dans la rue, des squares… dans les vapes des shoots d’héroïne, une seringue près d’eux.
    Comme Désiré, l’oncle d’Anthony Passeron à la fin des années 70 et au début des années 80. Des enfants qui s’ennuient dans une vallée près de Nice ou ailleurs, qui ne veulent pas de la même vie que leurs parents, qui fuient le déterminisme et s’alignent sur leurs idoles du rock défoncées. Dans l’enfer de l’héroïne, un virus va s’inviter: le SIDA.
    Anthony Passeron raconte la tragédie que va vivre sa famille (entre déni et impuissance) et retrace la découverte du virus et la mission chevillée au corps des chercheurs qui vont oeuvrer pour stopper l’hécatombe du SIDA. Un premier roman inoubliable, d’une grande justesse et sensibilité. MAGISTRAL! ♥️♥️♥️


  • Conseillé par (Libraire)
    22 septembre 2022

    Plongée dans les années 80 dans l'arrière-pays niçois où les souvenirs de l'auteur et l'histoire de sa famille s'entremêlent aux tâtonnements de la médecine face aux premiers cas du sida.
    Brillant !
    - Manon


  • Conseillé par (Libraire)
    19 septembre 2022

    Pour ne pas oublier

    De son oncle Désiré, Anthony Passeron ne sait pas grand chose. Quelques bribes de-ci de-là et puis ce silence assourdissant d'un passé volontairement tu par chaque membre de la famille. "Chacun à sa manière a confisqué la vérité", partant de ce constat, Anthony Passeron décide d'écrire ce livre. Pour que l'histoire familiale ne sombre pas dans l'oubli voire le déni. Pour témoigner de l'infinie solitude dans laquelle sa famille s'est retrouvée face à une maladie dont on ne savait rien.
    Anthony Passeron juxtapose à ce récit intime, un récit objectif, documenté relatant le sinueux et difficile processus d'identification de la maladie par les chercheurs, et les avancées scientifiques.
    Ce parallèle ne faisant que renforcer l'extrême solitude et l'impuissance dans lesquelles sa famille - ses familles se sont trouvées. Un récit grave, à double portée : informer, dresser un état des lieux d'une époque, de la survenue du virus et rendre hommage à la dignité de ses proches...
    Un texte fort, et bouleversant.


  • Conseillé par
    17 septembre 2022

    Anthony Passeron mêle une enquête documentée sur la découverte du SIDA en France à l'histoire de sa propre famille. Il y est question de la responsabilité de l’État dans la gestion de la pandémie, de transfuge de classe, d'héritage, et de la violence de la stigmatisation. L'écriture est prenante et le texte évidemment bousculant. C'est une lecture qui secoue mais qui nous interroge encore à propos de ce que la peur fait de nous quand l'inconnu s'y mêle. Un remarquable premier roman !


  • Conseillé par (Libraire)
    16 septembre 2022

    Un récit qui se passe dans le Sud de la France au moment de la découverte des premiers cas de Sida. Dans un milieu très défavorisé l'auteur relate l'histoire de Désirée toxico condamné dès les premières pages. En parallèle l'auteur raconte aussi tout ce qui s'est passé sur le plan médical à l'époque: la recherche active, les patients cobayes , la patients cachés , une maladie qui fait honte et que l'on pense réservée aux homosexuels et aux toxicomanes. Très documenté et totalement bouleversant ce premier "roman" va faire du bruit comme souvent aux éditions Globe. Gonflé et bluffant


  • Conseillé par (Libraire)
    15 septembre 2022

    Les enfants endormis

    Beaucoup de sensibilité et de colère dans ce double récit qui entremêle passé familial douloureux et l' apparition du sida dans les années 80
    Quinze années de recherches, des malades méprisés et ostracisés... Un texte nécessaire pour ne pas oublier la douleur des familles..


  • Conseillé par (Libraire)
    10 septembre 2022

    Voici mon GROS COUP DE COEUR de cette rentrée !
    Au fil des pages deux réalités se font écho : celle de l'arrivée du SIDA dans notre société, son accueil par les scientifiques et les médias et celle de la famille d'Anthony Passeron, touchante et bouleversante.
    Un roman plein d'humanité, de sensibilité et de dignité. Vraiment, ne passez pas à côté !


  • Conseillé par (Libraire)
    9 septembre 2022

    C'est la très belle surprise de cette rentrée littéraire que ce premier roman, qui tient autant du récit familial que de l'enquête sociologique et scientifique.

    Immense coup de cœur pour ce magnifique hommage aux vies brisées par le Sida, captivant et incroyablement émouvant !


  • Conseillé par (Libraire)
    3 septembre 2022

    Gros coup de coeur

    Anthony Passeron signe un premier roman bouleversant qui nous raconte l'émergence du sida et la solitude d'une famille et de la science, mais aussi leur bataille face à ce virus. Un roman que l'on referme la larme à l’œil mais le sourire aux lèvres.

    Delphine


  • Conseillé par (Libraire)
    31 août 2022

    Coup de coeur de Marina

    Dans ce roman pudique, émouvant et brillant, l'auteur entremêle son passé familial, frappé de plein fouet au début des années 80 par une maladie inconnue, et l'histoire scientifique de la découverte puis de la lutte contre le sida. Un roman nécessaire.


  • Conseillé par (Libraire)
    30 août 2022

    "Seule cette maladie était arrivée à ce qu'une mère voie son fils tel qu'il était : un junkie pourrissant parmi les siens. Un toxicomane promis au même sort que ses compagnons. Peu importaient ici son nom, son prénom, les espoirs que ses parents avaient places en lui, la réputation d'une famille sans histoires. Le sida ne voulait rien savoir. Il se jouait de tout le monde : des chercheurs, des médecins, des malades et de leurs proches. Personne n'en réchappait, pas même le fils préféré d'une famille de commerçants de l'arrière-pays."
    .
    Dans ce 1er roman, Anthony Passeron nous livre son histoire familiale.
    Une famille besogneuse de l'arrière-pays niçois, dont la plus grande fierté était sa boucherie et son fils aîné.
    Un fils aîné, Désiré, 1er diplômé de la famille, mais qui en ce début des années 80, s'ennuie et rêve de d'espace et de liberté.
    Cet oncle, audacieux, indépendant, va malheureusement tombé dans la toxicomanie.
    A cette époque, l'héroïne fait des ravages, pas seulement dans les grandes villes mais aussi énormément dans les campagnes. Cette addiction ne sera pas sans conséquence, Désiré est infecté par le sida.
    .
    Dans un alternance de chapitres, consacrés à sa famille ou à la découverte du SIDA et les recherches menées dans le monde, Anthony Passeron nous offre un texte sensible, plein d'empathie, de pudeur, sans jugement, d'une tristesse infinie mais aussi plein d'espoir.
    La tristesse de voir des vies brisées par la maladie et l'espoir, de voir des médecins lutter, poursuivant des recherches parfois non abouties et décevantes mais aussi récompensés par des résultats prometteurs.
    .
    Un très beau texte, plein d'émotions....
    .
    Conseillé par Marie F.


  • Conseillé par (Libraire)
    29 août 2022

    Pour ce premier roman, Anthony Passeron frappe très fort ! Un uppercut sensible, sobre, pudique. L'auteur réhabilite l'honneur de son oncle et rappelle l'engagement sans faille des chercheurs qui ont tout fait pour sauver ces millions de vies. C'est si bien écrit qu'on se met à croire que la fin ne sera pas celle qu'on connait tous. C'est intense. Sanglots assurés !


  • Conseillé par (Libraire)
    27 août 2022

    Coup de cœur de Laëtitia

    Pour un premier roman, voilà un véritable coup de maître ! Anthony Passeron a réussi à créer un récit véritablement touchant, tout en nous dévoilant par son travail d'enquête tout un pan de la vie française à l'époque de la découverte du SIDA. Les personnages sont complexes et attachants, le style impeccable. Un vrai bijou à découvrir !
    Librairie La Promesse de l'Aube


  • Conseillé par (Libraire)
    26 août 2022

    L’auteur remonte dans son passé familial pour redonner vie à son oncle Désiré, mort du sida en 1987.
    Dans l’arrière-pays niçois ses grands parents ont une boucherie prospère. L’ainé de leurs fils fut le premier à obtenir le bac à Nice. Mais de la grande ville, il ramena aussi l’héroïne, son accoutumance, … et le sida.
    Déni des parents, solitude et incompréhension devant une maladie inconnue, l’auteur retrace aussi en parallèle la découverte du virus, la difficulté des recherches et la longue lutte pour rendre un semblant d’humanité à ces malades considérés comme des parias.
    Beau et triste tableau d’une famille brisée par une maladie tabou (la maladie des homos et des drogués) d’une famille qui a éclaté après le décès du frère, de la belle sœur et de leur fille, contaminée à la naissance.


  • Conseillé par (Libraire)
    26 août 2022

    Coup de coeur absolu, total et définitif pour ce livre bouleversant. En alternant le récit de la vie de son oncle, l'un des premiers morts du SIDA dans l'arrière-pays niçois et celui de l'histoire de la recherche médicale autour de cette maladie, Anthony Passeron nous offre un livre inoubliable !


  • Conseillé par (Libraire)
    26 août 2022

    Une lecture foudroyante

    Double récit familial et historique des débuts de la pandémie de sida... Une lecture foudroyante extrêmement marquante et bouleversante.


  • Conseillé par (Libraire)
    22 août 2022

    Conseillé par Stéphanie, Quentin, Coralie, Joséphine, Alexandra, Célia, Rémy et Manon T

    "Un jour j'ai demandé à mon père quelle était la ville la plus lointaine qu'il avait vu dans sa vie. Il a juste répondu "Amsterdam, aux Pays-Bas"" Et puis plus rien. Quand Anthony Passeron a voulu en savoir plus, son père a ajouté : "pour aller chercher ce gros con de Désiré". La conversation était close. Mais le prénom du frère, le prénom de l'oncle avait été prononcé. Le prénom du disparu, de l'effacé. Il y avait bien parfois les "Ah, c'est bien malheureux tout ça" qui s'échappaient de la bouche de la mère de l'auteur, mais c'est tout. La vérité a été avalée par le temps et par le silence alors ce "livre est l'ultime tentative que quelque chose subsiste" écrit Anthony Passeron. Ce texte saisit le lecteur, le chamboule parce que Désiré est mort du sida à la fin des années 80 et que son neveu nous raconte la solitude extrême des familles face aux ravages de la drogue puis de cette maladie inconnue qui terrorise. Il nous raconte le déni, les espoirs déçus, la honte mais aussi l'incompréhension d'une famille, et de tout un village de l'arrière-pays niçois qui trouve ses enfants endormis dans la rue, une seringue dans le bras.
    Le trait de génie de ce jeune écrivain consiste à intercaler entre l'histoire familiale toute l'histoire du virus de sa découverte à aujourd'hui. Il nous raconte une autre histoire, l'histoire de la recherche médicale, l'histoire des "sachants" qui vient se juxtaposer de manière éclairante aux vraies histoires, des histoires de luttes et de chagrins, celles des démunis. Une histoire qui vient aussi donner une respiration au lecteur ébranlé par ces vies qui s'effondrent. Ce livre doit absolument venir rejoindre Hervé Guibert, Jonas Gardell, Cookie Mueller, Frederick Peeters et Cyril Collard sur vos étagères. C'est un témoin.


  • Conseillé par (Libraire)
    17 août 2022

    Conseillé par Hélène, Libraire

    Anthony Passeron nous touche avec son écriture. Ce récit d'une grande force se déroule en plein dans les trente glorieuses, à l'arrivée du Sida dans les années 1980.
    Nous plongeons dans l'arrière-pays niçois, celui de notre auteur qui va nous confier son passé familial et notamment celui de son oncle. Un roman enquête ou les chapitres s'alternent entre récit et enquête sur cette période taboue de notre histoire. Ce livre est d'une grande prouesse, et vous y repenserez souvent !


  • Conseillé par (Libraire)
    17 août 2022

    Pour ne pas oublier

    Digne héritier de Didier Eribon, Anthony Passeron revient sur le parcours de son oncle mort du Sida dans les années 1980.
    Entremêlant vie familiale et enquête sociologique, il se remémore sa vie de famille faite de petites gens devenus notables, abasourdis par l'annonce d'une maladie qu'ils ne comprennent pas et dont on ne sait rien encore.
    En suivant les premiers cas jusqu'aux premiers traitements adiministrés, Anthony Passeron évoque une époque pas si lointaine où les malades du Sida étaient considérés comme des pestiférés .

    Un premier roman inoubliable, bouleversant.

    Mila


  • Conseillé par (Libraire)
    9 août 2022

    Il y aura un après

    Au cœur de ce premier "roman" il y a un drame, intime, familial, avec ce qu'il comporte d'injustice, de douleur mais aussi d'humanité. Une histoire aussi douloureuse que lumineuse, poignante.
    Mais il y a aussi une épopée, celle d'hommes et de femmes qui sont passés outre des préjugés, des peurs, pour se consacrer entièrement à leur vocation : soigner, sauver.
    Parce que près de 40ans après, ce combat, celui pour lutter contre ce fléau: le SIDA, n'est pas gagné. En 2020 il y avait encore plus de 37 millions de personnes dans le monde atteintes par le VIH dont 1,7 millions d'enfants.

    Un livre qui nous a bouleversé, que nous avons à cœur de défendre, une parole à transmettre, une histoire à confier, avec autant de générosité et de sincérité que l'auteur a mis dans ces pages.

    Aurélie


  • Conseillé par (Libraire)
    9 juillet 2022

    Les débuts du Sida

    Dans un chapitre sur deux l'auteur met en parallèle l'histoire de son oncle, victime du Sida dans un petit village de l'arrière-pays niçois dans les années 1980, et l'histoire de la découverte de cette maladie, la lutte entre chercheurs américains et français, la description précise des avancées pour « soigner » au mieux sans trouver de vaccin.
    Bien racontée la honte jetée sur les malades dans les années 1980 ; surtout dans ce cas précis, le fils du boucher connu de tous dans la vallée, exerçant de père en fils.
    Passionnant et poignant, un des romans phare de cette rentrée 2022.


  • Conseillé par (Libraire)
    2 juillet 2022

    Coup de coeur de Rémi

    Pour moi, on tient là la révélation de la rentrée littéraire. Les Enfants Endormis m'a scié, m'a remué, bouleversé, ému, effaré.

    Anthony Passeron revient sur une histoire familiale, et plus précisément celle de son oncle Désiré, qu'il n'a pas connu, mort du SIDA au début de années 90.
    Il fait le portrait d'une France décontenancée par cette maladie, qui marque au fer rouge les malheureux qui la chopent; et par l"irruption, dans les petites villes paisibles, de la drogue dure, ou comment les jeunes qui se bituraient au mauvais alcool se retrouvent, un matin, dans un caniveau, une piqûre dans le bras.

    C'est surtout, et d'abord, un hommage bouleversant au courage familial, à l'héroïsme silencieux de l'entourage, qui doit tenir debout et vivre leurs vies malgré le drame qui se noue chez Désiré, sa femme et leur fille...

    Anthony Passeron ne s'arrête pas là, et tisse, entre les chapitres de son texte, le récit de la recherche médicale contre le Sida.

    Au final, on a entre les mains un texte bouleversant, d'une maîtrise sidérante, et qui vous mettra le cœur en vrac.
    Une réussite totale.