- EAN13
- 9782251916880
- Éditeur
- Les Belles Lettres
- Date de publication
- 20/08/2021
- Collection
- Histoire
- Langue
- français
- Langue d'origine
- anglais
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La Guerre d'Archidamos
Nouvelle histoire de la guerre du Péloponnèse. Tome II
Donald Kagan
Les Belles Lettres
Histoire
Autre version disponible
C’est Thucydide qui constitue les événements connus sous le nom de « guerre du
Péloponnèse » comme un seul ensemble, une seule guerre. Comme l’a montré
Donald Kagan dans le premier volume de sa tétralogie, il le fait au prix d’une
réduction étiologique qui lui permet de transformer son étude des causes de
l’affrontement d’Athènes et de Sparte en une téléologie unificatrice. Il n’en
reste pas moins qu’on distingue traditionnellement quatre grandes phases dans
l’ensemble ainsi délimité par Thucydide : un premier conflit de dix ans
(431-421), objet du présent ouvrage, la « guerre d’Archidamos », auquel vint
mettre un terme un traité de paix qui ne fut pas respecté : la paix de Nicias
(421-416). Cette deuxième période, troublée, qui vit la conclusion de
nouvelles alliances et l’irruption de nouveaux acteurs, fut marquée par un
affrontement majeur, la bataille de Mantinée (418). L’expédition de Sicile
(416-413), qui domina la troisième phase, vint clarifier la situation : elle
obligea Athènes, pour complaire à ses alliés qui combattaient à ses côtés en
Sicile, à attaquer des cités côtières du Péloponnèse, ce qui constituait une
violation franche du traité conclu en 421 et relança officiellement les
hostilités entre Athènes et Sparte. La destruction de la flotte et du corps
expéditionnaire athéniens en Sicile en 413 ouvre la quatrième et dernière
période de la guerre, une décennie marquée par le délitement de l’empire
athénien et qui aboutit au siège et à la capitulation d’Athènes en 404. Les
premières années de la guerre virent s’affronter, de façon quasiment pure,
deux stratégies radicalement opposées. Toutefois, des deux côtés, ces
stratégies initiales trouvèrent rapidement leur limite. C’est en rompant
progressivement puis franchement avec elles et en déplaçant le conflit sur des
fronts secondaires, que les successeurs de Périclès et d’Archidamos firent
évoluer la situation. En opérant des rapprochements avec l’histoire militaire
moderne et contemporaine, en portant une grande attention à la vie politique
intérieure d’Athènes et de Sparte, en utilisant à bon escient les outils de
l’histoire contrefactuelle, Donald Kagan poursuit sa lecture critique de
Thucydide et livre des analyses d’une grande intelligence aussi bien des
stratégies générales de chaque camp que des tactiques mises en oeuvre dans
chaque bataille.
Péloponnèse » comme un seul ensemble, une seule guerre. Comme l’a montré
Donald Kagan dans le premier volume de sa tétralogie, il le fait au prix d’une
réduction étiologique qui lui permet de transformer son étude des causes de
l’affrontement d’Athènes et de Sparte en une téléologie unificatrice. Il n’en
reste pas moins qu’on distingue traditionnellement quatre grandes phases dans
l’ensemble ainsi délimité par Thucydide : un premier conflit de dix ans
(431-421), objet du présent ouvrage, la « guerre d’Archidamos », auquel vint
mettre un terme un traité de paix qui ne fut pas respecté : la paix de Nicias
(421-416). Cette deuxième période, troublée, qui vit la conclusion de
nouvelles alliances et l’irruption de nouveaux acteurs, fut marquée par un
affrontement majeur, la bataille de Mantinée (418). L’expédition de Sicile
(416-413), qui domina la troisième phase, vint clarifier la situation : elle
obligea Athènes, pour complaire à ses alliés qui combattaient à ses côtés en
Sicile, à attaquer des cités côtières du Péloponnèse, ce qui constituait une
violation franche du traité conclu en 421 et relança officiellement les
hostilités entre Athènes et Sparte. La destruction de la flotte et du corps
expéditionnaire athéniens en Sicile en 413 ouvre la quatrième et dernière
période de la guerre, une décennie marquée par le délitement de l’empire
athénien et qui aboutit au siège et à la capitulation d’Athènes en 404. Les
premières années de la guerre virent s’affronter, de façon quasiment pure,
deux stratégies radicalement opposées. Toutefois, des deux côtés, ces
stratégies initiales trouvèrent rapidement leur limite. C’est en rompant
progressivement puis franchement avec elles et en déplaçant le conflit sur des
fronts secondaires, que les successeurs de Périclès et d’Archidamos firent
évoluer la situation. En opérant des rapprochements avec l’histoire militaire
moderne et contemporaine, en portant une grande attention à la vie politique
intérieure d’Athènes et de Sparte, en utilisant à bon escient les outils de
l’histoire contrefactuelle, Donald Kagan poursuit sa lecture critique de
Thucydide et livre des analyses d’une grande intelligence aussi bien des
stratégies générales de chaque camp que des tactiques mises en oeuvre dans
chaque bataille.
S'identifier pour envoyer des commentaires.