Alex-Mot-à-Mots

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Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

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16 décembre 2012

enfance, famille

Que j'ai eu du mal avec ce roman : les malheurs du petit garçon ne m'ont pas touchés - j'ai trouvé l'adulte à baffer.

L'enfant d'abord : c'est un petit garçon capricieux et égoïste (normal, me direz-vous pour un enfant). Malgré la présence de son père qui tente de désamorcer les tensions familiales, le petit garçon ne veut rien entendre et n'est que révolte.

Aucune réflexion sur son attitude, aucune prise de distance avec son comportement, les faits nous sont livrés bruts. Dur !

Et puis l'adulte qu'il est devenu mériterai un bon coup de pieds aux fesses, histoire de lui remettre les idées en place. Oui, il a mal et il souffre de la maladie de sa mère, mais il fait souffrir les autres, provoquant des catastrophes inutiles. Son comportement n'est jamais expliqué, juste les faits bruts. Dur !

A part le père qui fait preuve d'humanité, les autres personnages ne sont pas attachants.

Qui plus est, on ne sait jamais le prénom du personnage principal, qui va jusqu'à utiliser un autre prénom lorsqu'il a rencart. Bizarre, je vous dis....

L'explication du titre, lors d'une cérémonie solennelle, ne m'a pas émue. Car le petit garçon ne ressent rien à ce moment-là, quand il décrit les faits.

A la fin de son roman, l'auteur adresse un mot aux lecteurs qui, comme son personnage, ont souffert dans leur enfance. Je ne suis pas persuadée que ce roman les aidera à tourner la page.

L'image que je retiendrai :

Celle de la haie que le père et Robert s'escrime à couper et à qui l'adulte fait un sort.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/12/11/25685456.html

23,40
Conseillé par
16 décembre 2012

Canada, policier

Brrrr, qu'il fait froid à Three Pine au Canada, un vrai temps de saison, la neige en plus. Mais heureusement, les canadiens sont habillés beaucoup plus chaudement que nous....

Un vrai mystère que cette CC, venue de nulle part, n'aimant qu'elle même et prête à tout pour réussir. Personne ne l'aime mais pourtant, dans le bourg, personne ne souhaite sa mort non plus. Etrange.

Etrange également, la mort de cette SDF prénommée Elle, qui donne lieu à de nombreux jeux de mots.

Tout le talent de l'inspecteur-chef Gamache est de savoir faire parler les témoins, doucement, à leur rythme et à leur heure. Patient, il délaigue à ses adjoints afin de mieux connaître les protagonistes.

Des adjoints intéressants à suivre, également, et qui conservent encore une part de mystère.

Nuls doutes que je continuerai à suivre les enquêtes de cet inspecteur-chef de la Sûreté du Québec : ça pose un homme, ça !

L'image que je retiendrai :

Celle des voitures canadiennes : de la télécommande, on peut déclencher le démarrage et le chauffage du véhicule. Trop la classe et indispensable.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/12/08/25660102.html

13,50
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16 décembre 2012

déportation

Un album dépouillé, aux phrases simples mais qui sonnent juste, un univers créé en quelques traits de crayon noir.

Le dessin sur la page de gauche, le texte en regard.

Un jeune homme qui nait avec le siècle ; qui fuit son pays pour la France ; qui construit une famille mais qui se fait rattraper par la guerre.

La lutte dans le camp ; le froid, la faim, la nuit et la cheminée.

L'infirmerie qui le sauve, mais pas sa femme, qui ne verra pas ses enfants devenir des hommes.

Je ne connaissais pas l'oeuvre de Monsieur Rapaport. Cet album me donne envie de découvrir son univers.

L'image que je retiendrai :

Celle de la cheminée, omniprésente, et qui obsède le grand-père qui ne veut pas sortir du camp de cette façon.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/12/05/25643183.html

Conseillé par
2 décembre 2012

deuil, famille

Ce livre décrit une longue déchirure entre une fille et sa mère.

La narratrice, la fille, ne tente jamais de comprendre sa mère mais nous fait part de son malheur, de sa douleur, de son chagrin. A son tour, comme sa mère avant elle, elle devient petit moineau seul sur la branche.

Même à la fin des 254 pages, on sent que la fille n'a pas totalement fait le deuil de la séparation d'avec sa mère.

En revanche, l'auteure décrit très bien son anorexie, son besoin de disparaître aux yeux du monde. Un tournant dans sa vie après avoir été comédienne, sous les feux de la rampe.

Ce roman est aussi la description d'une famille "vieille France" ou rien ne se dit jamais, rien ne s'exprime et où l'arrivée d'un trublion ne peut que plaire à la mère. Seule sa fille fait front contre l'Artiste, sachant pertinamment que personne ne la suivra.

Une explication, également, sur son choix de ne pas avoir d'enfant, choix que je trouve bien radical pour ma part.

En refermant ce "cri de douleur" je ne suis pas persuadée que l'auteure ait réussi à accepter cette séparation.

L'image que je retiendrai :

Celle du château de famille, où la narratrice vit ses plus belles années d'enfance, mais qu'elle doit quitter au départ de sa mère.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/11/28/25627759.html

Conseillé par
2 décembre 2012

policier

Tout commence plutôt bien : une enquête policière avec ses (grosses) ficelles.

Petit à petit, l'histoire s'installe, on découvre le passé de Sylvie, même si quelques zones restent obscures.
Puis, le récit s'emballe, s'embrouille. l'alternance rêve-réalité devient difficile à saisir, au point que chaque fois que je fermais le roman, je me demandais où j'étais...
Car l'auteur ne nous manipule pas comme l'on croit. Oui, le bandeau dit juste, la fin est bluffante.

L'image que je retiendrai :
Celle de l'immeuble désaffecté où rêve et réalité, sur ton noir, se fondent, nouant le paroxisme de l'intrigue.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/11/25/25624734.html