Chroniques d'un rêve enclavé

Ayerdhal

Au Diable Vauvert

  • Conseillé par
    10 décembre 2010

    C’est tout simplement violent, utopique et beau. Un conte engagé qui touche au plus profond de notre être.

    L’hiver va être dur pour les habitants de la Colline. La famine va vite s’installer. Non pas que la récolte a été mauvaise, mais l’interminable guerre du Prince et la Ghilde appauvrit le pays.
    Vini dessine les mots pour les gens du village, c’est un écrivain public. Elle pleure et souffre de l’absence de son frère Karel assassiné pour ses idées. Karel, c’était le poète de la Colline, celui qui soufflait les mots à l’oreille de ceux qui voulaient bien les entendre et les écrivait sur les murs pour ceux qui ne l’entendaient pas.
    Un jour, alors qu’elle rêvasse perchée sur son arbre, arrive un étranger que l’on nommera très vite Parleur. Parleur cite les écrits de Karel et connait les pensées du poète.
    Cet étranger va éveiller – réveiller – les consciences et toucher le coeur des hommes pour servir de catalyseur. Les habitants de la Colline qui vont finir par rêver d’une gestion de leur village en autarcie, d’une « démocratie anarchique ». La révolte contre l’ordre établi les mènera loin. Et nous lecteur, allons les suivre … Du début à la fin de leur rêve …
    Si le monde ne te convient pas, tu n’as qu’à le changer.
    J’ai pris mon temps pour lire ces pages. Non pas parce que c’est long, mais parce que ces écrits le mérite. Vous me connaissez, j’aime la poésie des mots, et la mise en musique des idées. Des lectures comme la Horde du Contrevent ou Délius, une chanson d’été m’ont transportées. Ayerdhal m’a emmené de la même façon. Ses descriptions sont magiques. Se dessinent devant nos yeux ses paroles.