Si même les arbres meurent, roman

Jeanne Benameur

Thierry Magnier

  • 8 janvier 2014

    L'indicible en littérature jeunesse, voilà un thème qui attise beaucoup ma curiosité. Que dire, comment le dire, pourquoi le dire?
    C'est à toutes ces interrogations que Jeanne Benameur répond joliment et poétiquement dans ce court texte.
    Céline et Mathieu attendent dans les couloirs de l'hôpital. Leur papa est dans le coma. Leur maman est anéantie par le chagrin. Il pourrait être très triste ce texte mais il ne l'est pas car l'auteur réussit brillamment à inventer un univers, un monde imaginaire dans lequel évoluent les enfants. Leur père sera-t-il un héros plus fort que la mort?
    Il est parfois difficile de trouver les mots face à la fatalité qui nous rend,nous les adultes, impuissants.

    C'est la force de l'imagination qui permet à Céline et Mathieu de surmonter la douloureuse attente.
    Roman délicat qui se referme sur les douces paroles du sage Issaïa "on continue d’aimer parce que notre cœur de vivant continue de battre; Tu sais, les dates des venues au monde, des départs loin du monde, le cœur ne connait pas. Il ne lit pas les chiffres. Il sent seulement et c’est un bon guide pour le chemin. Mathieu écoute. Les paroles de l’homme ont rencontré son chagrin. Sans bruit, il s’est mis à pleurer."