- EAN13
- 9782021350685
- Éditeur
- Le Seuil
- Date de publication
- 28/10/2016
- Collection
- Le Don des langues
- Langue
- français
- Langue d'origine
- allemand
- Fiches UNIMARC
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Papier - Seuil 27,00
Ils sont nombreux a avoir visite l'Allemagne, la Russie, l'Italie entre les
deux guerres. Mais combien se sont trompes ! Joseph Roth, lui, a vu juste. De
l'Allemagne, il ecrit en 1930 : " Tout est deja la : la bete immonde et son
ame, le dore sur tranche et le filet de sang " (Lettre du Harz). De la Russie,
espoir des peuples, il decouvre, des 1926, le conformisme, l'embourgeoisement.
Une classe y a rembourse une autre, mais ce n'est pas celle qu'on attendait.
Le bruit et la lumiere de la fete se sont eteints. Un jour de la semaine a
commence gris, penible, depourvu de poesie " (La Russie a pris le chemin de
l'Amerique). En Italie, l'extreme surveillance a laquelle on est soumis oblige
a ne faire que passer. Impossible de s'attarder, de questionner. Il faut voir
sans etre vu. Aussi assiste-t-on a la naissance de ce que l'on pourrait
appeler un " journalisme ferroviaire " ou journalisme des signes ", par force
limite aux gares, aux hotels, aux trains - et que rien pourtant, par son sens
du detail et du portrait, ne distingue de la grande litterature dont il est le
laboratoire. " Je dessine le visage du temps, je suis journaliste, par pas
reporter. Je suis ecrivain, pas editorialiste " (lettre a Benno Reifenberg, 22
avril 1926).
*[5e]: Cinquième
deux guerres. Mais combien se sont trompes ! Joseph Roth, lui, a vu juste. De
l'Allemagne, il ecrit en 1930 : " Tout est deja la : la bete immonde et son
ame, le dore sur tranche et le filet de sang " (Lettre du Harz). De la Russie,
espoir des peuples, il decouvre, des 1926, le conformisme, l'embourgeoisement.
Une classe y a rembourse une autre, mais ce n'est pas celle qu'on attendait.
Le bruit et la lumiere de la fete se sont eteints. Un jour de la semaine a
commence gris, penible, depourvu de poesie " (La Russie a pris le chemin de
l'Amerique). En Italie, l'extreme surveillance a laquelle on est soumis oblige
a ne faire que passer. Impossible de s'attarder, de questionner. Il faut voir
sans etre vu. Aussi assiste-t-on a la naissance de ce que l'on pourrait
appeler un " journalisme ferroviaire " ou journalisme des signes ", par force
limite aux gares, aux hotels, aux trains - et que rien pourtant, par son sens
du detail et du portrait, ne distingue de la grande litterature dont il est le
laboratoire. " Je dessine le visage du temps, je suis journaliste, par pas
reporter. Je suis ecrivain, pas editorialiste " (lettre a Benno Reifenberg, 22
avril 1926).
*[5e]: Cinquième
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