Les sites de la mémoire russe, Géographie de la mémoire russe
EAN13
9782213640402
Éditeur
Fayard
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Les sites de la mémoire russe

Géographie de la mémoire russe

Fayard

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Voici une histoire de la civilisation russe non événementielle et non
historiographique, qui n’est pas non plus un recueil d’essais sur des sujets
sociologiques ou anthropologiques. Elle s’inscrit dans la suite des Lieux de
mémoire en France conçus par Pierre Nora il y a vingt ans et qui ont
passablement renouvelé l’approche des objets historiques, en particulier en
examinant le fonctionnement des lieux et institutions commémoratifs et
fondateurs des mémoires nationale, sociale, professionnelle. En Russie, où la
réforme des recherches historiennes ne fait que commencer, l’historiographie
russe reste encore dominée par les grandes problématiques de l’opposition
Occident/Russie, ou encore slavophiles/occidentalistes, c’est-à-dire toujours
idéologisée.

L’ouvrage est conçu comme une reconstruction du fonctionnement de la mémoire
russe par liens entre tous les éléments qui la constituent – cet usus de la
vie russe que Roman Jakobson a défini comme la chose commune aux Russes, plus
commune que le territoire, mouvant et immense, ou que les institutions,
sujettes à effondrements.

Le premier de ses trois tomes tente de répertorier la « géographie » de la
mémoire russe : d’abord le paysage, mémorisé par tout Russe, canonisé par la
peinture de la seconde moitié du XIXe siècle, les différents types de villes,
bourgs, villages et hameaux qui hiérarchisent l’espace russe d’une façon
beaucoup plus différenciée qu’en Occident, les musées et grands monastères,
les jardins, les nécropoles, et leur rôle social encore bien vivant, les lieux
d’enseignement séculier et religieux, le théâtre également, qui fut aux XIXe
et XXe siècles une institution presque égale à la religion, et enfin les lieux
«emportés» avec soi par l’émigration, en elle-même lieu de mémoire et moteur
actuel du renouvellement de la mémoire russe depuis son « rapatriement ».

Sans équivalent à ce jour, cet ouvrage devrait enrichir considérablement
l’appréhension d’une grande civilisation qui n’en finit pas d’intriguer ses
voisins immédiats ou lointains, ses amis comme ses ennemis, faute d’une
connaissance approchée.
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