- EAN13
- 9782213679242
- Éditeur
- Fayard
- Date de publication
- 02/05/2013
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Fayard 16,00
L’homme d’État se présente désormais moins comme une figure d’autorité que
comme quelque chose à consommer ; moins comme une instance productrice de
normes que comme un artefact de la sous-culture de masse. Après avoir révélé
dans Storytelling. La machine à fabriquer des histoires les clefs du discours
politique contemporain, Christian Salmon analyse la nouvelle condition
politique à l’âge néolibéral. Pour cela, il la resitue au cœur des quatre
révolutions enchevêtrées qui ont changé notre époque : 1. dans l’histoire du
capitalisme, le néolibéralisme ; 2. dans l’histoire de la communication,
l’explosion d’Internet et du numérique ; 3. dans l’histoire sociale, la crise
du fordisme et l’essor du management qui soumet les individus à une obligation
de performance ; et 4. dans l’histoire de la subjectivité, le nouvel idéal-
type qui privilégie les valeurs de mobilité et de flexibilité à celles de
loyauté et d’enracinement.
L’État désacralisé, profané par les médias, ridiculisé par les marchés, soumis
à la tutelle des agences de notation et des institutions internationales, est
désormais un trou noir qui aspire ce qu’il reste du rayonnement du politique.
C’est le cas des campagnes électorales où se rejoue le simulacre d’un débat
public. L’homo politicus y apparaît non pas comme le porteur d’un changement
annoncé, mais comme un spectre éclairé par les flammes de sa propre
dévoration. Politique cannibale !
comme quelque chose à consommer ; moins comme une instance productrice de
normes que comme un artefact de la sous-culture de masse. Après avoir révélé
dans Storytelling. La machine à fabriquer des histoires les clefs du discours
politique contemporain, Christian Salmon analyse la nouvelle condition
politique à l’âge néolibéral. Pour cela, il la resitue au cœur des quatre
révolutions enchevêtrées qui ont changé notre époque : 1. dans l’histoire du
capitalisme, le néolibéralisme ; 2. dans l’histoire de la communication,
l’explosion d’Internet et du numérique ; 3. dans l’histoire sociale, la crise
du fordisme et l’essor du management qui soumet les individus à une obligation
de performance ; et 4. dans l’histoire de la subjectivité, le nouvel idéal-
type qui privilégie les valeurs de mobilité et de flexibilité à celles de
loyauté et d’enracinement.
L’État désacralisé, profané par les médias, ridiculisé par les marchés, soumis
à la tutelle des agences de notation et des institutions internationales, est
désormais un trou noir qui aspire ce qu’il reste du rayonnement du politique.
C’est le cas des campagnes électorales où se rejoue le simulacre d’un débat
public. L’homo politicus y apparaît non pas comme le porteur d’un changement
annoncé, mais comme un spectre éclairé par les flammes de sa propre
dévoration. Politique cannibale !
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