HK, HK, l'histoire de Guy Brun
EAN13
9782352044307
Éditeur
Les Arènes
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
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HK, l'histoire de Guy Brun

Les Arènes

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CE LIVRE EST L'HISTOIRE D'UNE QUÊTE
Guy Brun est né en 1941 à La Tronche, près de Grenoble, et a passé son enfance
et son adolescence dans des pensionnats religieux, oublié de Mlle Brun. Ses
seuls compagnons de jeux sont Robert et Gérald Finaly, deux enfants juifs
cachés avec lui pendant l'Occupation, et dont l'histoire va déchirer la France
des années 1950.
À LA RECHERCHE DE SON IDENTITÉ
Guy a gardé quelques souvenirs de sa mère. Obstinément, il veut connaître son
vrai nom et comprendre pourquoi elle l'a abandonné. Il a quarante ans
lorsqu'enfin il la retrouve. Elle s'appelle Helen Kalmus. Elle est juive. Née
en Autriche, elle s'est réfugiée en France en 1938 pour fuir le nazisme et vit
désormais aux États-Unis. Helen meurt en 2007, sans lui avoir jamais révélé
les
raisons qui l'ont poussé à fuir et à l'abandonner. Du père de Guy, elle a
juste avoué : " Je l'ai aimé. Il était électricien et Alsacien. " Avec ces
mots pour seul viatique, Guy poursuit son enquête. Quand il rencontre Chochana
Boukhobza et qu'elle écrit son histoire, il a consulté des centaines
d'archives, accumulé des milliers de documents, et retrouvé de nombreux
témoins de son passé.
LE RÉCIT D'UNE ERRANCE QUI NOUS REPLONGE DANS LA GRANDE HISTOIRE
Aux côtés de Guy, on découvre la fuite des Juifs d'Autriche après l'Anschluss,
on s'installe avec Helen à Épinal, puis à Grenoble où la jeune femme a trouvé
refuge au couvent de Notre-Dame de Sion. HK révèle un pan méconnu de
l'Occupation, le secret de la naissance d'un enfant juif, le passé édifiant de
son père engagé dans la Gestapo, la fuite désespérée de sa mère. On plonge
enfin au coeur de l'affaire Finaly, " Affaire Dreyfus " de l'après-guerre.
L'AFFAIRE FINALY : QUAND L'ÉGLISE CONVERTISSAIT LES ENFANTS JUIFS
L'affaire Finaly se déroule de 1945 à 1953. Deux enfants juifs, dont les
parents ont été déportés et exterminés à Auschwitz, sont recueillis par une
directrice de crèche, Mlle Brun. À la Libération, lorsque la famille Finaly
veut récupérer les deux orphelins, Mlle Brun refuse de les rendre, les baptise
et change plusieurs fois leur identité. Une terrible bataille judiciaire
commence alors,
qui divise la France durant huit ans, déchirant un tissu social déjà usé par
la guerre, réveillant les mêmes vieilles questions antisémites, que l'on
croyait réglées après Auschwitz. Aidée par Notre-Dame de Sion et une partie de
l'épiscopat français pétainiste et antisémite, Mlle Brun affuble les enfants
de faux noms et les cache de couvent en couvent. Les derniers mois, traqués
par la presse, la justice et la police, ils sont convoyés en Espagne
franquiste par des prêtres basques extrémistes. Robert et Gérald sont
finalement rendus à leur famille en 1953.
L'Affaire Finaly aura des conséquences majeures sur les relations entre les
autorités religieuses juives et catholiques. Elle symbolise le douloureux
destin des orphelins juifs de toute l'Europe, sauvés physiquement par les
institutions catholiques qui entendent aussi sauver leur âme grâce au baptême.
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