- EAN13
- 9782702145128
- Éditeur
- Calmann-Lévy
- Date de publication
- 04/2014
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
-
Papier - Calmann-Lévy 19,90
Les lettres des années 1869, 1870 et 1871 marquent la fin de l'exil de
Dostoïevski en Occident. C'est une période entre toutes difficile. Sa trop
longue absence a distendu les liens entre l'écrivain, ses correspondants
littéraires et les revues qui le publient. Mais surtout, ce qui lui manque, ce
n'est pas le mouvement des idées, qu'il suit attentivement, mais « la chair
vivante » de la réalité russe, matière même du roman. « Sans la Russie, je
perdrai mes forces et mes dons ! » s'écrie-t-il douloureusement.
Le contact avec la terre natale lui est d'autant plus indispensable que
l'écrivain est obsédé par l'idée d'un « roman définitif » où il s'exprimerait
tout entier ; « Si je ne l'écris pas, il me torturera à mort ! » ; et qui
mettrait en scène les errements d'une âme de grand pécheur. Mais de pressants
besoins matériels l'obligent à entreprendre un ouvrage plus « commercial ». A
contre-coeur, il esquisse un roman satirique visant les « socialistes-
nihilistes ». Le travail avance difficilement jusqu'au jour où, dans un
éblouissement, Dostoïevski découvre que le politique seul ne peut le
satisfaire s'il ne s'imbrique dans les « thèmes éternels ». A côté des «
nihilistes », apparaît un premier avatar du « grand pécheur » : Stavroguine,
le véritable héros des Possédés, et le roman le plus hallucinant et le plus
actuel de Dostoïevski commence à vivre.
Ce sont les secrets de cette élaboration que le présent volume de
Correspondance livre au lecteur.
Dostoïevski en Occident. C'est une période entre toutes difficile. Sa trop
longue absence a distendu les liens entre l'écrivain, ses correspondants
littéraires et les revues qui le publient. Mais surtout, ce qui lui manque, ce
n'est pas le mouvement des idées, qu'il suit attentivement, mais « la chair
vivante » de la réalité russe, matière même du roman. « Sans la Russie, je
perdrai mes forces et mes dons ! » s'écrie-t-il douloureusement.
Le contact avec la terre natale lui est d'autant plus indispensable que
l'écrivain est obsédé par l'idée d'un « roman définitif » où il s'exprimerait
tout entier ; « Si je ne l'écris pas, il me torturera à mort ! » ; et qui
mettrait en scène les errements d'une âme de grand pécheur. Mais de pressants
besoins matériels l'obligent à entreprendre un ouvrage plus « commercial ». A
contre-coeur, il esquisse un roman satirique visant les « socialistes-
nihilistes ». Le travail avance difficilement jusqu'au jour où, dans un
éblouissement, Dostoïevski découvre que le politique seul ne peut le
satisfaire s'il ne s'imbrique dans les « thèmes éternels ». A côté des «
nihilistes », apparaît un premier avatar du « grand pécheur » : Stavroguine,
le véritable héros des Possédés, et le roman le plus hallucinant et le plus
actuel de Dostoïevski commence à vivre.
Ce sont les secrets de cette élaboration que le présent volume de
Correspondance livre au lecteur.
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