- EAN13
- 9782728315529
- Éditeur
- Publications de l’École française de Rome
- Date de publication
- 07/11/2022
- Collection
- Collection de l'École française de Rome
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Les marchés de la mer
Une histoire sociale et environnementale de Venise au XVIIIe siècle
Solène Rivoal
Publications de l’École française de Rome
Collection de l'École française de Rome
Autre version disponible
Cette recherche étudie les modalités d’approvisionnement de la ville de Venise
en produits de la mer (poissons, crustacés et coquillages) au XVIIIe siècle,
dans un système qui concerne à la fois des acteurs, des pratiques, des espaces
et des modes de gouvernement. L’analyse prend comme point de départ les
espèces, leurs lieux de croissance, les rythmes de production, puis
l’exploitation du poisson qui devient une ressource alimentaire pour la ville.
À Venise, l’ensemble des habitants, des patriciens aux membres du popolo les
plus fragiles, consomme des produits de la mer quotidiennement et sous toutes
leurs formes. Cette place remarquable du poisson dans l’alimentation a
entraîné, chez les acteurs impliqués dans ce système, pêcheurs, marchands et
gouvernants, d’intenses réflexions autour de la propriété, de la gestion, de
l’exploitation et de la protection des espèces. L’étude se situe par
conséquent à la croisée de plusieurs champs historiques (histoire
environnementale, histoire sociale et histoire des institutions) et emprunte
également certaines de ses approches à l’histoire économique et à l’histoire
urbaine. L’enjeu est de déterminer comment se crée et se négocie un système de
gestion et d’exploitation d’une ressource, impliquant des savoirs politiques,
des savoirs techniques et des usages particuliers élaborés dans des milieux
lagunaires et maritimes. Cette interaction est en pleine évolution au XVIIIe
siècle, à une période où les mécanismes marchands et économiques sont soumis à
des évolutions de conception profondes. Les ressources de la mer n’échappent
pas à ces questionnements et la materia del pesce, expression utilisée par les
magistrats vénitiens, devient un espace de négociation, mais également de
lutte, entre les acteurs du système et les gouvernants dans la seconde moitié
du XVIIIe siècle.
en produits de la mer (poissons, crustacés et coquillages) au XVIIIe siècle,
dans un système qui concerne à la fois des acteurs, des pratiques, des espaces
et des modes de gouvernement. L’analyse prend comme point de départ les
espèces, leurs lieux de croissance, les rythmes de production, puis
l’exploitation du poisson qui devient une ressource alimentaire pour la ville.
À Venise, l’ensemble des habitants, des patriciens aux membres du popolo les
plus fragiles, consomme des produits de la mer quotidiennement et sous toutes
leurs formes. Cette place remarquable du poisson dans l’alimentation a
entraîné, chez les acteurs impliqués dans ce système, pêcheurs, marchands et
gouvernants, d’intenses réflexions autour de la propriété, de la gestion, de
l’exploitation et de la protection des espèces. L’étude se situe par
conséquent à la croisée de plusieurs champs historiques (histoire
environnementale, histoire sociale et histoire des institutions) et emprunte
également certaines de ses approches à l’histoire économique et à l’histoire
urbaine. L’enjeu est de déterminer comment se crée et se négocie un système de
gestion et d’exploitation d’une ressource, impliquant des savoirs politiques,
des savoirs techniques et des usages particuliers élaborés dans des milieux
lagunaires et maritimes. Cette interaction est en pleine évolution au XVIIIe
siècle, à une période où les mécanismes marchands et économiques sont soumis à
des évolutions de conception profondes. Les ressources de la mer n’échappent
pas à ces questionnements et la materia del pesce, expression utilisée par les
magistrats vénitiens, devient un espace de négociation, mais également de
lutte, entre les acteurs du système et les gouvernants dans la seconde moitié
du XVIIIe siècle.
S'identifier pour envoyer des commentaires.