- EAN13
- 9782757417737
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 07/07/2017
- Collection
- Littératures
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Aragon, romancier de la Grande Guerre et penseur de l’Histoire
Marie-France Boireau
Presses Universitaires du Septentrion
Littératures
Autre version disponible
Aragon est un homme marqué par l'Histoire : né en 1897, il a connu les deux
grands conflits mondiaux, mobilisé en 1918 et 1939, l'entre-deux-guerres, la
Résistance, la guerre froide. Dans les romans du Monde réel, un événement
domine tous les autres, la guerre, plus particulièrement la Grande Guerre.
Pendant longtemps, il refusera de la nommer. Mais, quand il répond à l’appel
du roman, il ne peut échapper au « vertige apocalyptique », de telle sorte que
« tous les romans du Monde réel ont pour perspective ou pour fin l’apocalypse
moderne, la guerre ». La guerre comme apocalypse, catastrophe, mais aussi,
étymologiquement dévoilement. Concevant le roman comme « une machine, au sens
moderne de ce mot, à transformer au niveau du langage la conscience humaine »,
Aragon pense la guerre pour montrer le dessous des cartes, les causes
profondes du conflit. S’il se refuse à considérer la catastrophe comme fatale,
il suggère la part d’inintelligible, d’obscur que recèle l’Histoire. Ce
travail de recherche se propose d’analyser comment Aragon, dans le roman, fait
l’expérience de sa pensée, une pensée qui se révèle plus complexe que celle
qui peut se lire dans les déclarations du militant politique qu’il est aussi.
Dans ces œuvres où la réflexion historique est mise au service d’une ambition
romanesque, il confirme que « le roman est [...] un langage qui ne dit pas
seulement ce qu’il dit, mais autre chose encore, au-delà ».
grands conflits mondiaux, mobilisé en 1918 et 1939, l'entre-deux-guerres, la
Résistance, la guerre froide. Dans les romans du Monde réel, un événement
domine tous les autres, la guerre, plus particulièrement la Grande Guerre.
Pendant longtemps, il refusera de la nommer. Mais, quand il répond à l’appel
du roman, il ne peut échapper au « vertige apocalyptique », de telle sorte que
« tous les romans du Monde réel ont pour perspective ou pour fin l’apocalypse
moderne, la guerre ». La guerre comme apocalypse, catastrophe, mais aussi,
étymologiquement dévoilement. Concevant le roman comme « une machine, au sens
moderne de ce mot, à transformer au niveau du langage la conscience humaine »,
Aragon pense la guerre pour montrer le dessous des cartes, les causes
profondes du conflit. S’il se refuse à considérer la catastrophe comme fatale,
il suggère la part d’inintelligible, d’obscur que recèle l’Histoire. Ce
travail de recherche se propose d’analyser comment Aragon, dans le roman, fait
l’expérience de sa pensée, une pensée qui se révèle plus complexe que celle
qui peut se lire dans les déclarations du militant politique qu’il est aussi.
Dans ces œuvres où la réflexion historique est mise au service d’une ambition
romanesque, il confirme que « le roman est [...] un langage qui ne dit pas
seulement ce qu’il dit, mais autre chose encore, au-delà ».
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