Enfers et délices à la Renaissance
EAN13
9782878548594
Éditeur
Presses Sorbonne Nouvelle
Date de publication
Collection
Monde anglophone
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Enfers et délices à la Renaissance

Presses Sorbonne Nouvelle

Monde anglophone

Indisponible
Les puissances d’en bas sont dangereuses à proportion de leur force
d’attraction. Les lieux que le diable fréquente apportent délassements et
distractions en tous genres mais les lumières éblouissantes de la fête cachent
aussi d’insondables ténèbres. Marie Stuart constitue, à cet égard, la parfaite
incarnation d’une royauté vouée à la diabolisation. Telle quelle est décrite
par ses adversaires, la « Vénus écossaise » incarne le double visage de la
douceur et du péché, tandis que la Vénus ironique mise en scène par Chaucer
n’est plus garante des seules délices : elle ouvre aussi les portes de l'enfer
et de l’amour tourné en dérision. Marlowe affirmera avec panache le paradoxe
d’une tyrannie délicieuse, celle de la fureur héroïque de Tamerlan. Mais c’est
avec le docteur Faust, qui choisit la magie et l’utopie de sa libido sciendi
qu'il montre comment les délices de départ se changent en enfer. Qu'il
s’agisse de Marie Stuart ou de la duchesse de Malfi, de la Vénus antique revue
et corrigée par Chaucer ou encore de la Jeanne d’Arc de Shakespeare, les
délices comme les enfers sont souvent incarnés par les figures du féminin dans
l'Angleterre de la Renaissance. Marlowe reste l’exception avec cette nouvelle
figure du tragique qu’est l’ambitieux foudroyé, personnage aussi flamboyant
qu’autodestructeur, ambigu, imprévisible, et donc éminemment moderne.
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