La cité des réseaux, Athènes et ses associations, VIe-Ier siècle av. J.-C.
EAN13
9791035101718
Éditeur
Publications de la Sorbonne
Date de publication
Collection
Histoire ancienne et médiévale
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La cité des réseaux

Athènes et ses associations, VIe-Ier siècle av. J.-C.

Publications de la Sorbonne

Histoire ancienne et médiévale

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La démocratie athénienne ne fut pas seulement affaire d’institutions
politiques. Sa pérennité, depuis la fin de la période archaïque jusqu’au ier
siècle avant notre ère, tient en grande partie à l’existence d’une vie
communautaire particulièrement dense qui, entre la sphère de la famille et
celle de la cité, participait à la construction du lien social. Qu’il s’agisse
de subdivisions civiques (dèmes, phratries), de communautés sacerdotales
(genê) ou d’associations cultuelles (thiases, orgéons, synodes, eranoi), c’est
au sein de ces différents groupes que chaque citoyen prenait part à la vie
démocratique. Structurées autour de pratiques cultuelles spécifiques,
possédant des terres et des biens, désignant en leur sein des magistrats ou
votant des lois et des décrets, toutes ces associations ne constituaient pas
pour autant des entités fermées sur elles-mêmes. Leur étude croisée fournit à
ce titre un point d’observation à partir duquel le fonctionnement de la
société civique athénienne peut être appréhendé dans son ensemble. À cette
aune, la cité apparaît comme un faisceau d’entités composites, un ensemble de
réseaux de multiples dimensions, loin de l’image stéréotypée de la cité une et
indivisible promue par l’idéologie civique. Peut-être est-ce précisément là
que réside la grande originalité de l’Athènes classique : ces communautés au
fonctionnement emboîté forment la trame d’un espace public pluridimensionnel.
Largement inspirée de la démarche de la micro-histoire, cette étude propose
ultimement une hypothèse sur la nature même du politique athénien.
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