Arabicides - Une chronique française 1970-1991, une chronique française, 1970-1991
EAN13
9782707120359
ISBN
978-2-7071-2035-9
Éditeur
La Découverte
Date de publication
Collection
Enquêtes
Nombre de pages
358
Dimensions
22 x 13,5 x 2,7 cm
Poids
422 g
Langue
français
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Arabicides - Une chronique française 1970-1991

une chronique française, 1970-1991

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Force est de le constater : on a pu, dans la France de l'après-68, tuer impunément des Arabes. Cause première des révoltes des " Beurs ", puis de l'embrasement des banlieues, la banalisation des arabicides est l'aspect le plus dur de la " question de l'immigration ". Il fallait enquêter sur ces " gestes obscurs " qui jettent une lumière crue sur la société française, les extraire de la chronique lassante et répétitive des faits divers pour leur donner un statut.
Force est de le constater : on a pu, dans la France de l'après-68, tuer impunément des Arabes. Souvent traité par la justice comme un " accident du travail " ou de la circulation, l'arabicide a bénéficié d'une jurisprudence de fait le transformant en simple délit. Cause première des révoltes des " Beurs ", puis de l'embrasement des banlieues, la banalisation des arabicides est l'aspect le plus dur de la " question de l'immigration ".Il fallait enquêter sur ces " gestes obscurs " qui jettent une lumière crue sur la société française, les extraire de la chronique lassante et répétitive des faits divers pour leur donner un statut. En reconstituant cette longue série de meurtres d'Arabes, plus de deux cents en vingt ans, Fausto Giudice a cherché à en élucider les ressorts, les suites et les implications. La chronique commence en 1971 avec le meurtre du jeune Algérien Djilali Ben Ali à la Goutte-d'Or. Elle s'achève près d'Angoulème, par la mort commune de Mustapha Assouana jeune français musulman et Mohamed Daoudi, jeune marocain, en 1991. Entre ces deux dates, se déroule une dramaturgie aux nombreux acteurs, reconstituée par l'auteur.Comment et pourquoi l'arabicide s'est-il à ce point banalisé ? Fausto Giudice propose une réponse : la Ve République repose sur un crime fondateur, l'arabicide de masse, commis tout au long de la guerre d'Algérie, jusque dans les rues de Paris. Ses auteurs et ses responsables ont bénéficié d'une impunité totale, par le jeu des amnisties. Ce fut là le plus formidable encouragement à répéter en temps de paix, sur une échelle réduite, ce que militaires, policiers et " simples particuliers " avaient fait en temps de guerre.
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