Étoiles Vagabondes ..

Conseillé par (Libraire)
27 août 2021

Un roman poignant et nécessaire !

Asante vit seul avec sa mère au sein d’une petite cité. Il a deux meilleurs amis, aime jouer au football avec eux, et travaille très bien à l’école. Néanmoins, cela fait trois ans que le jeune garçon n’a pas prononcé un seul mot - la réponse de son corps et de son esprit à un grave traumatisme. Lorsque Morgane arrive dans son collège, la vie d’Asante bascule : la jeune fille, simple et un peu à l’écart, subit rapidement des moqueries et devient la cible d’harcèlement. Asante, le seul à se montrer gentil avec elle, osera-t-il s’exprimer pour protéger sa nouvelle amie ? Sera-t-il capable de se dresser contre l’injustice ?

Un roman jeunesse poignant et fort sur le respect des différences et la liberté d’expression. Les personnages sont diversifiés, et leurs histoires personnelles résonnent en chacun d’entre nous. Il aborde avec justesse le harcèlement scolaire et ses conséquences, et traite d’un sujet trop peu exploité en littérature de jeunesse : le mutisme suite à un traumatisme. Un court roman touchant et nécessaire !

A lire à partir de 9 ans.

Sabine Wespieser Éditeur

19,00
Conseillé par (Libraire)
27 août 2021

Troisième coup de cœur de la rentrée littéraire !

Marie, la narratrice, maman d’une petite fille de presque 3 ans, lors de vacances d’été, rencontre à la croisée de chemins une sculpture de la Vierge Marie avec l’inscription « et à l’heure de notre ultime naissance ». S’impose alors en elle l’impérieuse nécessité de remonter le fil de l’histoire des ces aïeules, toutes filles-mères.

Au commencement de cette quête, ledit fil remonte à la découverte de courtepointes par un chercheur dans le grenier de l’hôtel-Dieu de Reims, « fruit du travail d’artistes véritables, et dont il est fâcheux de ne pas connaître les noms que leur modestie nous a dérobés » et, complète la narratrice, « La modestie ou l’ensemble des forces qui confisquaient le nom des femmes depuis des siècles ».
Marie-Julie, tisseuse, donnait naissance à Ernestine en 1882, Ernestine accouchant en 1909 de sa fille Madeleine, Madeleine donnant naissance à F, tante de la narratrice.

Tout au long de ses recherches, de sa quête, Marie reconstitue la trajectoire de ses ancêtres, celle aussi de toutes les femmes donnant naissance hors mariage. Le peu de droit qui leur était accordé pour devenir mère au regard de la loi. Et « Liées entre elles par l’absence des hommes et la volonté de se sortir de la misère » dit tante F.. Le pourquoi, les circonstances dans lesquelles ces jeunes filles tombent enceintes, ne sont pas connues. Peu importe, ce qui compte n’est-ce pas le fil qui relie Marie à ses ascendantes dignes ? « Je mettais mes pas dans leurs histoires. Je brodais pour combler les trous qu’il manquait. J’inventais s’il fallait. Le travail devenait tissage. Le tissage, le travail par excellence. Le grand travail de vivre et de penser, celui d’aimer aussi, je savais enfin lui donner une forme. (…). Deux fils de vie (…), un fil au dessus, un fil en dessous. (…). Il y avait là un vêtement qui me tombait parfaitement sur le corps. Tisser, penser, donner naissance» .

Un fil de trame, un fil de chaîne. La vie.

Monsieur Toussaint Louverture

17,50
Conseillé par (Libraire)
25 août 2021

Toujours autant de douceur et de poésie !

💐 Le retour d'Anne Shirley ! 💐

La suite des aventures d’Anne Shirley ! Après avoir suivi la petite orpheline de 11 ans pendant son adaptation à sa nouvelle vie aux Pignons Verts, puis durant ses années d’enseignante à l’école d’Avonlea, la voici durant ses années à l’université de Redmond ! Nous suivons son parcours universitaire, ses nouvelles amitiés, le début de sa vie indépendante, ses projets d’écriture et ses premiers amours. Encore une fois un véritable délice : un roman rempli de douceur et de poésie, agrémenté par l’imagination sans faille d’Anne qui nous transperce et nous fait voyager dans de lointaines contrées à ses côtés. On aime la femme qu’elle devient : indépendante, sûre d’elle, avec toujours la même passion pour l’imaginaire et les situations cocasses dans lesquelles elle se positionne involontairement. Nous n’avons qu’une hâte : découvrir ses aventures dans le quatrième tome ! Un monument de la littérature à lire absolument, à partir de 11 ans et bien plus encore...

Conseillé par (Libraire)
21 août 2021

Second coup de cœur de la rentrée littéraire !

Dans la péninsule de Yamal, en sibérie, Noum, chaman de la tribu des Nenets, est terriblement inquiet et oppressé : dans quelques jours, sera inauguré un gigantesque chantier d’extraction de gaz, pour le plus grand bonheur financier d’un mafieux russe et de quelques investisseurs, et source d’espoir pour la population de travailler pour une vie plus digne. Lors d’une de ses pérégrinations dans la plaine détrempée, le sol se dérobe sous lui, il se dit « qu’il avait sans doute atteint l’endroit où se rejoignaient le monde terrestre et celui de l’au-delà ». C’est alors qu’il découvre la sépulture d’une reine à la peau noire. La présence de cette reine l’intrigue, il sent qu’elle est présente à lui, qu’elle l’accompagnera dans sa lutte contre la dévastation du territoire des Nenets. Cette découverte serait son salut. Il décide de contacter son ami Laurent, scientifique français. Ce dernier, emballé, organise une expédition avec deux jeunes gens idéalistes : Cosima, docteure en médecine légale germano-japonaise et Silvère, anthropologue d’origine congolaise. La mission s’avère dangereuse, révélatrice de quêtes divergentes mais aussi de rencontres à soi-même ou aux autres.

Portant un sujet d’actualité, le nécessaire respect de notre environnement et le désastre provoqué « par la prétention de s’inscrire absolument dans les mémoires, (…) de marquer le paysage de son passage sur terre le plus durablement possible », ou bien d’y régner en maître grâce à l’argent et au pouvoir qu’il procure, le récit propose aussi une belle réflexion sur la place (ou plutôt l’absence de place) octroyée à la spiritualité dans notre rapport à soi, aux autres, réduisant l’humain « à des fonctions, à des tâches pratiques ». Mais aussi dans notre rapport à la nature grâce à une « civilisation basée sur l’omniprésence de la spiritualité, et sur la quête d’une réciprocité constante dans le rapport entre la nature et les humains ». Ce roman propose ainsi une réflexion sur une présence spirituelle au sein de la nature, ouvrant la voie à une communion avec l’homme, lui offrant une vie harmonieuse dans son environnement.

22,90
Conseillé par (Libraire)
21 août 2021

Premier coup de cœur de la rentrée littéraire

Mikelangelo, faussaire reconnu du milieu et grand peintre inconnu du monde, est heureux, crevé mais heureux. Il vient d’apposer son bleu de miel sur sa fresque, son grand oeuvre, dans sa secrète Chapelle du Dessous. Il l’admire, son ami le Joseph sur son épaule. Mais il est temps de remonter, de retourner dans le monde du dessus. Le Joseph l’accompagne un bout de chemin quand subitement, il s’arrête, écoute et semble lui dire « écoute », ce que fait Mikelangelo et il entend des cris. Et c’est ainsi qu’il rencontre Hakim et Maalu, et fait la connaissance des autres girls Nadira, Sila, Antoinette et Lovette. Tous en route pour Youké « (…). Elles voyagent depuis l’autre bout du monde, et depuis Dieu sait combien de temps, pour ça : atteindre Youké. En encaissant tout ce qu’elles ont à vivre en route. Et toujours leur monde inventé sera plus beau que n’importe lequel des petits Youké bien vrais et ridicules où on voudrait les arrêter. C’est comme ça que ça marche. Sinon, elles ne seraient pas parvenues jusqu’ici, dans cette Chapelle. (…)". Mais sur cette route, elles ont croisé des faiseurs de putes, c’est pour cela qu’il ne faut jamais « voyager » seule, et aussi trouver une cachette. C’est ce qu’offrira la Chapelle du « Gros Sauveur », dont il faut malgré tout se méfier : « S’ils sont bons ou mauvais, les hommes, tu le sais trop tard. Le mieux, pour pas te tromper, tu te dis toujours qu’il y a du mauvais qui vient avec eux. »

Dans ce très beau roman, la route d’adolescents en exil est racontée au travers d’une histoire originale, portée par « la folie de dreams » d’Hakim et des girls, et la bonté d’un Mikelangelo fort attachant. Par lui, l’on vit le délicat et fragile chemin pour venir en aide à des humains traqués de toute part, traversés par la peur en permanence, chemin qui passe aussi par l’acceptation de leur défiance, la retenue et le silence pour ne pas briser les rêves et conduire au désespoir.

«( …) et tout, dans le foutu et triste monde des humains, n’avait pas de réponse aux pourquoi. Surtout pas la bonté » - « Fin du cours de sagesse élémentaire ».